Pierre Brihat – Blog

Ahh, cette piste, cette région. En voiture ou à pied, sous le soleil, dans le brouillard ou à travers des bourrasques de pluies, je la pratique depuis quelques années et c’est à chaque fois le même enchantement. Un peu comme avec l’Hekla, je m’arrête toujours aux mêmes endroits, je ressens le paysage avec une intensité incroyable.
Bref, aujourd’hui, longue journée de jeep que je vais essayer d’atténuer par quelques arrêts bien choisis: un joli solfatare, une belle chute d’eau, un endroit historique, un glacier. Destination, le refuge de Strutur, où je dois retrouver 2 groupes de l’agence et surtout mon petit frère islandais, ce fous-gentil-furieux de Gabriel qui va me filer tous le matos de camping que je n’ai pu mettre dans ma petite remorque.

Donc:
Montée sur le plateau de Hrafntinnusker. Un moment, une inspiration. Je me rappelle avoir entendu le petit Yan me demander si on aller marcher sur de la neige et hop nous voilà partis pour une petite balade sur un neve. Super fun: la neige, les enfants, pas besoin de dessin. Cela rattrape ainsi l’échec de la balade suivante, celle du solfatare. En effet, partis, sans affaire de pluie (car c’est vraiment à 200 mètres de la piste) nous subissons une drache (pas sur de l’orthographe de ce mot belge !!) et rebroussons chemin à moitiés trempés. No souci, la piste continue, il y a d’autres marres de boue puantes. Cf ci-dessous

Contrairement à hier, ce fut presque la grasse-mat ce matin, l’hotel-guest-house servant le petit-dej à partir de 8h30. Départ tardif donc, direction Þingvellir, la vallée du parlement. En prenant les petites routes, nous y sommes vers 11h30. Il pleuviote, la petite est chouineuse ce matin. Enfin, l’endroit, malgré les cohortes de touristes, est toujours aussi beau.
Aujourd’hui, j’aimerais bien qu’on sorte de la routine resto, route, balade, resto et qu’on prenne le temps de faire un chouette pic-nic sans se coltiner la politesse maladroite des serveurs islandais (un peu calqué sur le modèle américain, ouille, je sens que je me fais plein d’ennemis) mais bon le temps ne facile pas les choses. On s’arrête donc à Laugarvatn. Miracle, un petit rayon de soleil pointe le bout de son nez, malheureusement il pleut toutes les 5 minutes donc … re-resto. Très bon d’ailleurs.
Re route donc, direction Geysir, puis Gullfoss. En chemin, Odin tire la chasse d’eau et nous passons devant le site de Geysir en ne voyant pas à 3 mètres. On pousse donc directement jusqu’à la «Chute d’or» en espérant que le temps se calme un peu. Il y a toujours autant de touristes. Bref, on enchaîne les 2 sites. En quittant Geysir à 17h30, je sais que nous sommes déjà bien en retard et que la soirée ne va pas être de tout repos, car je dois passer à l’entrepôt de Fjallabak à Hella, prendre les caisses de bouffe et le matos de camping pour nos 3 jours dans les montagnes puis rejoindre l’étape: l’auberge hotel de Leirubakki, situé pas très loin de l’Hekla.
Arrivé sur place, mauvaises surprises. La chambre attribué à ma petite famille est vraiment pas top, puis le diner dure 3 plombes. Les enfants sont étonnement sages (enfin, presque !!). Demain, je me lève à 6h30 pour retourner faire le plein de la jeep à Hella et pour décider si nous gardons le programme prévus pour les jours à venir.

Réveil sous la pluie, matinée sous la pluie, après-midi sous la pluie et soir… non je rigole. Il y a eu une très belle accalmie (attention ne pas confondre avec éclaircie) et nous avons pu faire une chouette balade dans l’après-midi. La matinée elle s’est repartie entre shopping pour compléter les affaires de la petite famille que j’accompagne et visite brumesque et venteuse du port (ça pue !!!) et de l’île. Ceci-dit le moral de toute l’équipe était bon. Les petits problèmes de la traversée d’hier un souvenir s’estompant doucement. Vu le temps, bien sur, pas de pic-nic comme prévu mais un bon déjeuner dans un des quelques resto de la ville. Ensuite cinoch pour voir le film relatant l’éruption de 1973 et exaltant le courage et la détermination des habitants de l’île (tout à fait mérité, bien qu’un peu kitch, les premiers et le second). Le mauvais temps nous oblige a annuler la sortie en mer, dommage.