Pierre Brihat – Blog

Départ 10h, km 23189.

L’appel de la montagne, les petites routes…
Lunch a Asheville dans un petit boui-boui. Une espèce de soupe, genre grolch. J’ai trouvé la limite de confort de mes gants: 8°. Belle autoroute pour monter jusqu’ici. En m’arretant au visitor center, j’ai appris que la route que je voulais prendre (la mythique Blue Ridge parkway) était 1/ juste a coté, 2/ fermé a cause des chutes de neige de la semaine dernière. Je vais quand même aller voir mais de toute manière, ce n’est évidemment pas le meilleure moment pour venir dans le coin. Tous les arbres sont nus. Cela doit vraiment être spectaculaire à l’automne.

Ce matin, je suis aussi passé chez un concessionnaire BMW pour avoir un devis pour le remplacement de mes phares. Premier enseignement: le coût horaire est équivalent (avec le change), deuxio, tous ce qui est vaguement européen (donc tout l’equipement bm) est minimum 30% plus cher. Moi qui compter m’acheter une selle extra basse, je peux m’assoir dessus ! (facile). Anyway, j’ai mon devis (500 $ quand même) mais faire une déclaration pour tous ça, je ne suis pas sur. Je vais demander à mon concessionnaire parisien de m’en envoyer un aussi. Cela sera intéressant de comparer.

Visite du Blue Ridge Parkway visitor center. Le gardien est un motard (off course). Il me confirme que ce n’est pas la bonne saison. Revenir peut-être à partir de mi-avril. Je vais voir comment je peux inclure cela dans mon itinéraire de retour. Ou alors, à l’automne si je laisse la moto ici cet été. C’est une option à laquelle je pense depuis le début car je sais que toute la cote Est est spectaculaire à l’automne. Enfin, on verra. J’ai quand même réussi à rouler un peu sur cette route avant de bifurquer vers le sud. J’ai même retrouver ma technique de prise de photo en roulant.
Direction Bryson city donc. Petite bourgade indiqué par le gardien tout a l’heure. Petite heure de route. No sweat. Cela sera une petite journée.
D’autant plus courte que je me suis arreté 15 miles avant dans la petit ville de Sylva. Plus d’essence, envie inconsciente de ne pas dormir encore une fois dans un motel de zone commerciale et hop, je birfurque, arrive à l’entrée du patelin et prend une chambre dans le Blue Ridge Motel (juste en face du croisement).
Après 2 h passé a préparer la mise en ligne du blog, je sors faire un tour. Alors voilà. Silva, North Carolina, c’est 2 rues et une voie de chemin de fer. C’est 2 resto et 2 bars. Bref, c’est un trou comme je les aime. Miracle du web et de l’iPhone, j’écris ces lignes en sirotant ma seconde bière. Une Ambor Bock. Brune, très brune. Bonne. La serveuse (blonde de chez blonde) m’a demandé mon ID. J’ai pas pu m’empêcher de la remercier puis (elle ne comprenait pas) de lui faire remarquer que cela faisait bien longtemps qu’on ne m’avait pas checké.
Ce soir, pas de resto car j’ai le doggy bag de mon lunch. Putain, qu’est ce qu’ils bouffent dans ce pays !!
Ah oui, autre chose. Le nombre de concession de bagnoles. Hallucinant. Il y en a partout et à chaque fois, les parking sont pleins, genre, des dizaines de caisses. Phénomène culturel, effet de la crise ? Un peu des 2 sûrement.
Autre chose. Le nombre d’annonces de location et ou de ventes de maison. Partout. Cela me rappelle les maisons cabriolet en Croatie. La, pour comprendre, faut avoir suivie mes premières aventures motocyclétiques (ça existe ça ?)
Dernière chose. J’avais vraiment oublié la présence omniprésente de la pub a la télé ici. Hier soir, j’ai regardé une bonne grosse merde (attention, ce n’est pas du tout péjoratif dans ma bouche), d’autres appelle cela un blockbuster, Armagedon pour ne pas le nommer (j’adore cette expression, c’est tellement con). Bref, c’est vicieux, car plus le film avance, plus les pubs sont rapprochées. Et il y en a toutes les 10 min. Au final, ça rallonge le film d’un bon tier ! Insupportable.

Incroyable, j’ai paumé la première version de cette page alors que c’était LE grand jour.

Bus pour aller jusqu’au port. Passage express à la douane pour avoir le certificat d’importation temporaire. A pied jusqu’à Union Pier, le port. 10 minutes d’attente, 5 min dans un bureau et hop je récupère ma bécane. J’en fais le tours pour m’assurer que tout va bien, la démarre et hop je sors du port direction le motel. Evidemment, je prends le mauvais pont, prend la première sortie à droite et me retrouve dans un jolie quartier résidentiel que j’explore jusqu’au … bout (cf photo)

Ok, ok, il est temps de brancher de mettre en place mon système GPS. Le support est fixé sur la bulle (par une ventouse), l’alimentation, indispensable car le logiciel GPS est un battery killer, est fourni via la prise allume cigare situé sous ma scelle. Je suis juste en face du motel, il y a juste un fleuve à traverser.

Petite tour dans Charleston, passage au bureau de la compagnie maritime pour régler les derniers frais et je file vers le sud, direction Beaufort. Je découvre les longues lignes droite des highways (l’équivalent de nos Nationales mais à quatre voies).

Arrivé à Beaufort vers 15h. Arrêt essence. Au fait, quel types d’essence, je dois mettre ici ? Unleaded (sans plomb standard), Milgrade ou Premium. Il y a 30 cts d’écart au gallon. Pour info, un gallon = 3,75 l , le Unleaded commence généralement à 2,50 $. L’euro n’est pas bon en ce moment (cons de grecs !!) mais quand même, c’est pratiquement 3 fois moins cher qu’en France. Et encore, il n’y a pas si longtemps, c’était 1 $ le gallon !! Bref, je commence par le Unleaded, on verra comment ça tourne et ce que donne l’autonomie.

2ème arrêt à Beaufort, le Visitor Center. J’ai droit à un petit speech sur la vielle ville, les maisons « Antebellum » (pré Guerre Civile quoi), les Îles, il y en a partout ici, la base des Marines… Ok, ok, j’y go. Au moment où je m’apprête à partir, coup de fil de la compagnie maritime qui me dit que j’ai oublié le papier de la douane dans leur bureau ce matin. Fuck, I need that paper. Ok, I’ll come back, it’s only 70 miles. En attendant, je vais un petit tour dans la ville puis sur une des îles. Petite route qui serpente dans les bois.

A 16h, demi-tour et re highway 17 jusqu’au premier motel que je trouve en arrivant à Charleston. End of first day.