Départ 8h30, la moto est mieux chargée. Il ne pleut pas. Aujourd’hui 394 km pour atteindre Hristals. Embarquement a 15h30. Nous sommes tous les 2 couverts. Ai-je omis de signaler que dans le stress post-boulot pré-depart, je n’avais pas pris ma combinaison de pluie et que justement aujourd’hui il est prévue … de la pluie du départ a l’arrivée. Oh well, we can always dry on the boat. Bref, après 1/2 h de route à une allure de sénateur, Odinn tire la chasse d’eau et oublie de rabattre le loquet. 3h30 de pluie, no fear, j’ai fait pire, ma passagère par contre ? On verra. Au bout d’1 h de route, quelque chose d’inatendue vient briser la monotonie de cette route sans grand intérêt. 2 signaux rouge s’allument sur le tableau de bord, s’éteignent puis tout s’éteins: compteur de vitesse, compte tour, ordinateur de bord. Que quoi !! Le moteur ronronne toujours (c’est pas a 120 a l’heure qu’il risque de se fatiguer), pas de bruit suspect (genre courroie d’alternateur cassée) donc pas de panique. Tapotage sur l’écran de mon iPhone/ GPS pour trouver la concession BMW la plus proche. Ok, 20 bornes supplémentaire et je fais demi-tour devant un magasin fermé (comme toute la zone commerciale d’ailleurs). Continuons. 10 bornes plus loin, c’est une cafet « danoise » qui accueille 2 français dégoulinants. Je reste dehors moteur en marche le temps d’appeler Paris et d’avoir un avis de spécialiste car j’ai peur que cela soit la batterie. Non me dit Fabien de BMW Bobillot. Sans batterie la moto s’arrête donc si elle tourne toujours… Ok essaie en direct et effectivement cela redémarre même si le tableau de bord reste désespérément vierge de toute informations. Petit état des lieu avec Thérèse et nous repartons après avoir très légèrement sèché. Je pense m’arrêter dans 120 bornes dans un vrai garage moto BMW mais au bout de quelques km à 120, mes compteurs reviennent a la vie brièvement puis se re-éteignent, puis reviennent, re lâchent, reviennent et reste allumés quelques minutes. Je finis par m’apercevoir que ma vitesse de croisière influe sur le phénomène. Au dessus de 125, c’est bon, en dessous de 115, plus rien ! Bon, faux contact du a la pluie. I can live with that donc pas d’arrêt a Aalborg. C’est pas plus mal car a l’allure ou on roule sous cette putain de pluie et au milieu de ces satanés danois qui font n’importe quoi, on devrait arriver avec juste une petite marge de sécurité. Ah oui, bien sur, depuis que le on-board computer fait des siennes, mon cher iPhone qui se fait copieusement saucer sur son support sur le guidon ne se charge plus. Solidarité électronique ou effet dévastateur du pipi odinesque ? Du coup, je coupe l’appli gps qui vide la batterie en 2 h. Dur dur de ne plus avoir la routine, check compteur, autonomie, température, distance restante.
13h00. Arrivé sur le port de Hirstals. Andy est la, une voiture devant nous. Chouette retrouvailles.
Qui est Andy ? Un calus anglais que j’ai hébergé il y a un mois à Paris et qui fait un mega tour d’europe. 4 mois pour faire europe de l’ouest puis de l’est en poussant jusqu’au Kazakstan. Oh la la, ça donne des idée non ?
Anyway, embarquement, sanglage de la bécane (triple dose) mise au sec des humains, et bière reconstructive sur le pont supérieur. Début de la vie « rythme bateau ». Cool.
Le temps est toujours bouché, la mer du même gris que le ciel si bien qu’on a peine a distinguer l’horizon. Mais cela reste beau et dans le jus de cette journée. Les humains que nous sommes retrouvant de la chaleur dans la couleur ambre et les dégrée de la bière locale. Une vie de bateau vous dis-je !